Aller au contenu

Page:Malebranche - Entretien d’un philosophe chrétien et d’un philosophe chinois, II, 1708.djvu/75

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

L'Etre infiniment parfait voit dans son Essence une infinité de mondes possibles de différents genres , dont nous n’avons nulle idée , parce que nous ne connoissons pas toutes les manieres dont son essence peut être participée ou imparfaitement imitée; en peut-on conclure que tous les modéles de ces mondes sont exécutez ? Il est donc évident que de l’éxistence nécessaire des idées , on n’en peut point conclure l’éxistence nécessaire des êtres , dont ces idées sont les modèles : on peut seulement dans les idées des êtres en découvrir les propriétez ; parce que ces êtres ont été faits par celui-là même en qui nous voyons leurs idées.


A P P R O B A T I O N.

J'Ay lû par l'ordrre de Monseigneur le Chancelier , un manuscrit intitulé , Entretien d'un Philosophe Chrétien, & d'un Philosophe Chinois. Fait à Paris ce 7. Janvier 1708.

      P A S T E L.