Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
120
STANCES.
XIV
POUR LA VICOMTESSE D’AUCHY
1608
Laisse-moy, raison importune,
Cesse d’affliger mon repos
En me faisant mal à propos
Desesperer de ma fortune ;
Tu perds temps de me secourir,
Puis que je ne veux point guerir.
Si l’Amour, en tout son empire,
Au jugement des beaux esprits,
N’a rien qui ne quitte le pris
A celle pour qui je souspire,
D’où vient que tu me veux ravir
L’aise que j’ay de la servir ?
A quelles roses ne fait honte
De son teint la vive fraischeur ?