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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/147

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XVI

À MADAME LA PRINCESSE DE CONTI
pour M. de Bellegarde

1608



Dure contrainte de partir,
À quoi je ne puis consentir,
Et dont je ne m’ose défendre,
Que ta rigueur a de pouvoir !
Et que tu me fais bien apprendre
Quel tyran c’est que le devoir !

J’aurai donc nommé ces beaux yeux
Tant de fois mes rois et mes dieux,
Pour aujourd’hui n’en tenir compte,
Et permettre qu’à l’avenir
On leur impute cette honte
De n’avoir su me retenir !

Ils auront donc ce déplaisir,
Que je meure après un désir