Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/236

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SONNETS


I

[A MONSIEUR PERRACHE]

1585


Le guerrier qui, bruslant, dans les cieux se rendit,
De monstres et de maux dépeupla tout le monde,
Arracha d’un taureau la torche vagabonde,
Et sans vie à ses pieds un lyon étendit ;

Antée dessous luy la poussière mordit,
Inégal à sa force à nul autre seconde,
Et l’Hydre, si souvent à renaistre feconde,
Par un coup de sa main les sept testes perdit.