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ODE II
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Soit que de tes lauriers la grandeur poursuivant
D’un cœur où l’ire juste et la gloire commande,
Tu passes comme un foudre en la terre flamande,
D’Espagnols abbattus la campagne pavant ;
Soit qu’en sa derniere teste
L’hydre civile t’arreste,
Roy, que je verray jouïr
De l’empire de la terre,
Laisse le soin de la guerre,
Et pense à te réjouïr.

Nombre tous les succez où ta fatale main,
Sous l’appuy du bon droit aux batailles conduite,
De tes peuples mutins la malice a détruite,
Par un heur éloigné de tout penser humain :
Jamais tu n’as veu journée
De si douce destinée ;