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Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/308

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EPIGRAMMES.

Elle ne rend jamais un trésor qu’elle a pris.
Ce que l’on dit d’Orphée est bien peu véritable ;
Son chant n’a point forcé l’empire des Esprits,
Puis qu’on sait que l’arrest en est irrévocable.
Certes, si les beaux vers faisoient ce bel effet,
Tu ferois mieux que luy ce qu’on dit qu’il a fait.


XXII


Tu dis, Colin, de tous costez,
Que mes vers, à les ouïr lire,
Te font venir des cruditez,
Et penses qu’on en doive rire.
Cocu de long et de travers,
Sot au delà de toutes bornes,
Comme te plains-tu de mes vers,
Toy qui souffres si bien les cornes ?


XXIII

SUR L’ALBUM DE MADAME DES LOGES


Ce livre est comme un sacré temple,
Où chacun doit, à mon exemple,
Offrir quelque chose de pris.