Page:Malherbe - Œuvres poétiques de Malherbe, éd. Blanchemain, 1897.djvu/317

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FRAGMENTS

Tantost une molle bonace
Nous laisse jouer sur les flots,
Tantost un péril nous menace,
Plus grand que Part des matelots ;
Et cette sagesse profonde,
Qui donne aux fortunes du monde
Leur fatale nécessité,
N’a fait loy qui moins se révoque
Que celle du flus réciproque
De Pheur et de Padversité.

IX

Elle estoit jusqu’au nombril
Sur les ondes paraissante,
Telle que l’aube naissante
Peint les roses en avril.