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MALHERBE.


XIX.
MONSIEUR MON COUSIN (1).

Je suys bien aise que mes amis ayent fait bonne réception à mes lirres. J’en eusse envoyé davantage d’exemplaires, si je n’eusse eu peur d’avoir trop de juges en une mauvaise cause ; mais^ puisqu’ainsy est, pour contenter ceux qui vous ont fait des plaintes que les ay oubliez, je vous en envoyé encore six que vous distribuerez comme il vous plaira. Si je n’ay point nommé BL… (2) ce n’a pas esté faute d’aifection. Ajp^ contraire, je n’ay parlé des trésoriers de l’Espargne^ que pour l’amour de luy, parce que véritablement je luy ay de très grandes obligations ; mais ce qui est différé n’est pas perdu. Je le metray bientost en quelque lieu oti il ne sera pas moins en son lustre qu’il eust esté icy. Pour le livre que vous m’avez envoyé » je vous jure que je l’ay trouvé très bien fait et je me trompe, ou il est de mon parentage, nom et armes (3). J’en bailleray les exemplaires à ceux à qui vous les envoyez. Si M. de Vernay (4) vient icy je traiteray volontiers avec luy. Je n’attens autre chose ^ tant fay de haste d’avoir retiré de Normandie ce peu que fy ay. Je croy que je ne manqueray point de mar^ chans pour ma rente. Je loue fort votre dessein sur la terre de Saint Aignan, et vous exhorte, mon cher