Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/1480

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« Et le splendide bain de cheveux disparait « Dans les clartés et les frissons, ô pierreries ! « J’y vais ; quand à mes pieds s'entrejoignent, meurtries « De la langueur goûtée à ce mal d'être deux, « Des dormeuses parmi le rayon hasardeux : « Je les ravis, sans les désenlacer, et vole « A ce torrent, haï par l'ombrage frivole, « De roses tarissant leur parfum au soleil, « Où notre amour à l'air consumé soit pareil ! « Je t'adore, courroux des vierges, ô délice « Farouche du sacré fardeau nu qui se glisse « Sous ma livre de feu buvant, comme un éclair « Tressaille ! la fraîcheur profonde de la chair : « Des pieds de l'inhumaine au dos de la timide « Que voile l'une et l'autre une peau pâle, humide « A la fois du rivage et des mêmes vapeurs. « Mon crime, c'est d’avoir, sans épuiser les peurs « Folâtres, séparé la touffe échevelée « De baisers que les dieux gardaient si bien mêlée ; « Car à peine j'allais cacher un rire ardent « Sous les replis heureux d'une seule, gardant « Par un doigt simple afin que sa candeur de plume « Te teignit à l'émoi de sa saur qui s'allume, « Ta petite, paisible et ne rougissant pas, « Que, de mes bras, défaits par de vagues trépas, « Cette proie, à jamais ingrate, se délivre, « Sans pitié du sanglot dont j’étais encore ivre. Dédaignons-les ! assty_ d’autres me capteront Par leur tresse passée aux cornes de mon front. Tu sais, ma passion, que, pourpre et déjà mûre, Chaque grenade éclate et d’abeilles murmure ; Et notre sang jaloux de qui le vient saisir Altère tout le vol ancien du désir. Par ce morne bois qui des cendres a la teinte Les soirs s'exalteront dans la feuillée éteinte : Etna ! c'est quand de toi que déserte Vémis, Sentant régner ta fête en ses flancs ingénus, Tonne la quiétude et soupire la flamme. Si je la... Suis-je pas châtié ( Leconte de Lisle avait, dit-on, proteste contre le refus opposé à un pocte d’un talent reconnu et auquel on avait demande sa collaboration; mais Catulle Mendcs, Léon Dicrx et Léon Cladel