Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/259

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UN RÊNE DANS UN RÊNE (Page 198.) A la fin de son livre sur Edgar Poe, abondant en faits et en inductions, M. William Gill résume mélancoliquement toute la vie du poète dans une des stances, celle qui commence par : « Je me tiens parmi la rumeur d’un rivage tourmenté par la vague. » A QUELQU'UN AU PARADIS (Page 199.) uand on songea, au début de l’entreprise du Memo rial, à choisir pour la tombe de Poe une épitaphe dans ses propres écrits, c’est à ce poëme qu’Olivier Wendel Holmes, poëte américain célèbre, conseilla d’emprunter les vers emblématiques : « Ah ! jour trop brillant pour durer— ah ! espoir étoilé qui ne te levas — que pour te voiler. » Longfellow propose dans une lettre publique, ceux, non moins appropriés, de la pièce Pour Annie : « La fièvre appelée Vie est vaincue enfin !... »; tandis que James Russel Lowell hésite entre la stance fatidique du Corbeau, par Baudelaire mise au début de sa préface ou celle du Palais hanté « et tout rayonnait de perles et de rubis », riche comme l’âme de Poe aux belles heures. On s’arrêta à l’emploi traditionnel de quelques lignes de prose : et ce fut le vétéran des lettres américaines, un contemporain de Poe, qui les fournit, le vieux poëte Bryant. A quelqu'un au Paradis se trouve dans le Rendez-vous, sans titre, avec un mot changé au dernier vers : Quels courants italiens, au lieu de quels courants éthérés, et l’addition d’une stance, reliant tout le Poëme au Conte : la