Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/407

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

L’inverse : sont, en un reploiement noir soucieux d’attester l’état d’esprit sur un point, foulés et épaissis des doutes pour que sorte une splendeur définitive simple. Ce procédé, jumeau, intellectuel, notable dans les symphonies, qui le trouvèrent au répertoire de la nature et du ciel. — Je sais, on veut à la Musique, limiter le Mystère; quand l’écrit y prétend. Les déchirures suprêmes instrumentales, conséquence d’enroulements transitoires, éclatent plus véridiques, à même, en argumentation de lumière, qu’aucun raisonnement tenu jamais; on s’interroge, par quels termes du vocabulaire sinon dans l’idée, écoutant, les traduire, à cause de cette vertu incomparable. Une directe adaptation avec je ne sais, dans le contact, le sentiment glissé qu’un mot détonnerait, par intrusion. L’écrit, envol tacite d’abstraction, reprend ses droits en face de la chute des sons nus : tous deux, Musique et lui, intimant une préalable disjonction, celle de la parole, certainement par effroi de fournir au bavardage. Même aventure contradictoire, où ceci descend; dont s’évade cela : mais non sans traîner les gazes d’origine. Tout, à part, bas ou pour me recueillir. Je partis d’intentions, comme on demande du style — neutre l’imagine-t-on — que son expression ne se fonce par le plongeon ni ne ruisselle d’éclaboussures jaillies : fermé à l’alternative qui est la loi. Quel pivot, j’entends, dans ces contrastes, à l’intelligibilité ? il faut une garantie — La Syntaxe — Pas ses tours primesautiers, seuls, inclus aux facilités de la conversation; quoique l’artifice excelle pour con-