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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/421

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cement de l’or dans les circonstances théâtrales de paraître aveuglant, clair, cynique : à part moi songeant que, sans doute, en raison du défaut de la monnaie à briller abstraitement, le don se produit, chez l’écrivain, d’amonceler la clarté radieuse avec des mots qu’il profère comme ceux de Vérité et de Beauté. MAGIE Huÿsmans se plut, dans une œuvre de portée infiniment autre que fournir des documents même extraordinaires (comparaison entre la magnificence en le mal, d’âmes, au xve siècle, et nous) à dénoncer le bizarre attardement, au Paris actuel, de la démonialité. Le moyen âge, incubatoire : tout depuis, alliage, avec l’antique, pour composer cette vaine, perplexe, nous échappant, modernité — outre la législation pétrifiée romaine stagne une religion, celle des cathédrales, parallèlement. Fermer les yeux, ne peut ne voir, régentant la cité comme au temps défunt, l’accroupie en le dégagement mystérieux de ses ailes, ombre de Notre-Dame. Le sabbat, dessous, conduit par la bande restaurée des gargouilles et des figures infâmes, refuse de choir. Un public, soustrait au recensement, éprouve du goût pour des pratiques, ici, que le maintien, à la cour papale, d’une charge en vue de les confondre, désigne comme vivaces. Hébétude fouettée de blasphème, cette messe-noire mondaine se propage, certes, à la littérature, un objet d’étude ou critique. Quelque déférence, mieux, envers le laboratoire éteint du grand œuvre, consisterait à reprendre, sans fourneau, les manipulations, poisons, refroidis autrement qu’en pierreries, pour continuer par la simple intelligence. Comme il n’existe d’ouvert à la recherche mentale que deux voies, en tout, où bifurque notre besoin, à savoir l’esthétique d’une part et aussi l’économie politique : c’est, de cette visée dernière, principalement, que l’al-