Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/427

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qui coupe, en imagination, une flûte où nouer sa joie selon divers motifs celui, surtout, de se percevoir, simple, infiniment sur la terre. SOLITUDE L’existence littéraire, hors une, vraie, qui se passe à réveiller la présence, au dedans, des accords et significations, a-t-elle lieu, avec le monde; que comme inconvénient — Certainement je vise le Poète ne possédant pas d’intérêts quelque part, gratuité du produit ou dédain commercial; les deux, par un nœud simple. Le miracle assuré de ses jours ou un compromis selon de l’amertume, puisque tout devrait jaillir de l’assentiment et certifier, en durant, le luxe d’esprit contemporain, cela n’éclate que du manquement à la destinée, au moins, social; tirât-on, enfin, des subsides d’un hasard de fortune. Ni le personnage n’éprouve grand goût pour les honneurs institués et spéciaux aux lettres. La familiarité de confrères, mène à constater qu’il en est — personne, dans une situation qui relève du génie, plus que partout et à meilleur droit, ne néglige de se croire l’exemplaire. Ridicule fondamental; aussi, latente évidence. Même entendre autrui, les devants pris, sommairement réduire l’art à sa conformation et à des dons, où exulte toute dissertation, entre plusieurs, technique, vaut-il de fréquenter, sinon par envie subite d’insinuer qu’il n’y a que soi et jouir du retrait poli de dénégations voilant leur stupide désespoir. Ce soin, alterné, reste le prétexte à société et échanges d’opinion : car je n’augure pas, non plus, qu’on se plaise inconsidérément et pour le bavardage, à livrer l’acquis particulier de combien d’échecs contre une réussite, elle suffit, c’est vrai, à l’armure debout de notre énigme : ni expliquer ou répandre des moyens, en vue d’une gloire moindre jamais que le mystère.