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Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/440

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majorité le connaissant par ouï-dire, une secrète, honorable communication se rattache, qui suffit au bienfait. Personne n’en ignore mais ne heurte à l’objection d’une porte dressée comme la tombe. Mort, sois-le, moins à la façon courante que par ta part de rêve, toutefois diffuse chez autrui; ou Volume, pour trôner là. Cette Salle, or elle existe, mentalement, en la mémoire de tous comme une richesse dont on se doute. — Essuyer la poussière, aux chefs-d’œuvre, sauf en se les rappelant, reste fonction oiseuse, leur vol idéalement lui-même la secoue : il exclut jusqu’au plumeau hiératique de l’ibis à côté de crocodiles et d’ichneumons momifiés dans les décors ordinaires de tomes et de parchemins. Que feront ici des vivants; ils le sont peu, selon la légende empreinte de rigueur, qui les compare aux spectres ? Un Salon, je sais, on émit une atténuation, laquelle séduira : ou, cérémonieusement, eux causent, pour la beauté, hors le rire lancé par une dame, de sujets dont l’écho ne se propage pas. Cette rumeur, plutôt, qui en fait des élus murés dans la survivance — comme rameau la syntaxe nue d’une phrase, attentifs à la dalle funèbre du dictionnaire, que jonchent les mots épars : ou si, quant à leur métaphore, les inquiète le trépas en double emploi et réel de l’un d’eux, tout de suite ils gravissent un tréteau où le successeur achève par des traits compris d’elle seule l’ombre malséante et invite au carquois vidé de quelque autre, pour paraître invulnérable. Le spectacle, à l’assistance, impose un exploit mythique, peut-être du Phénix recouvré de sa cendre tel que le peuvent jouer les humains. Tout le mal se réduisant, dans ce quiproquo : on les veut immortels, en place que ce soit les ouvrages. Y parer ne m’échoit et pourquoi je divague ou de quoi, je le demande... Sans résultat, une fois, je rôdai par ici, déjà; quand, pour essayer l’indifférence à un projet certain, j’apportai, avec le « Fonds Littéraire », un trésor