Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/778

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cet acte de Meilhac et Halévy : l'ingénue, puis les Pommes du Voisin, hautes nouveautés. Palais-Royal : reprise, chaque soir, de bouffonneries anciennes et du rire toujours neuf, que présente à l’esprit du lecteur d’affiches ou de journaux, ce nom illustre : Labiche, soit le répertoire. Porte Saint-Martin : Don Juan d'Autriche, le drame de Casimir Delavigne, superbement distribué entre Dumaine, Taillade, René Didier et Fraisier, etc. : Mme Patry, etc., et non moins superbement mis en scène. Ambigu : l'Officier de Fortune, cinq actes nouveaux, de MM. Jules Adenis et Jules Rostaing, dans un théâtre renouvelé, par M. Fisher : succès partout, dans la salle, sur la scène et dans les coulisses où manœuvre un truc devenu célèbre. Renaissance : Thérésa dans la Famille Trouillat qui, fût-ce un chef-d’œuvre (or c’est drôle), devrait encore, sur l’affiche, laisser une place immense au nom de la diva à côté du titre de cinq ou six gaudrioles qui deviennent de grands airs. Théâtre des Arts (anciens Menus-Plaisirs) : Mon Abonné, un acte; Revendication, trois actes; et Trente-cinq ans de bail, autre comédie de M. Paul Cellières : cinq actes, trois nouveautés. Théâtre Scribe (ancien Athénée) : Hélène et Marcelle au premier jour. Château-d’Eau : reprise de Paris la Nuit, avec les frères Corses nous révélant le Quadrille des Gambilleurs. Enfin, aux théâtres Déjazet : les Heures Diaboliques, premières représentations dans une salle, pour n’interrompre pas le dernier succès, mis à neuf pendant les heures de la nuit; Beaumarchais : le Cadet de Gascogne, premières représentations, où Donato et la salle toute d’or; et des Folies Marigny : Mimi Chiffon, premières représentations, avec l’été de Bougival transporté parmi l’Automne des Champs-Élysées. II. — LES GARES Tels sont nos plaisirs ressuseités; outre la chasse lointaine, il est des citadins rebelles encore à tout projet de retour : plus que ceux que retient la grande vie de château ceux-là qui errent simplement pour ne pas rentrer. Voyager! il leur faut cela après la plage avant la rue. Signalons, rapidement et au hasard, deux ou trois à peine de ces beaux voyages, faits dans les brumes et les riches feuillages d’octobre : mais sans avoir la prétention, à cause de notre peu de place, de les indiquer tous ou presque tous. Billets d’aller et retour pour la Forêt de Fontainebleau.