Page:Mallarmé - Œuvres complètes, 1951.djvu/855

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qu’à le peindre : car sa beauté suggère certaines impressions analogues à celles du poète, profondes ou fugitives. Vous témoignerez. Mesdames,(celle qui m’avez haranguée, et vous autres, toutes, qui jouiez l’écho) que nos informations ne viennent pas seulement des grandes faiseuses, comme il est dit en plusieurs lieux du Journal, mais aussi du haut monde. Au revoir, et merci de nous avoir offert, au début, cette occasion de copier deux publications élégantes et rares, à côté de qui notre ambition est de séjourner sur les tables de salon : place inconnue au Journal de Modes ancien. Le programme de ce Courrier, après comme avant les aimables interruptions auxquelles il s’est plu à répondre, n’était point toutefois de parler de soi ou de nous : il ne devait que présenter une toilette de grande dame choisie entre plus d’une, et aussi résumer vite le résultat définitif de la métamorphose dans le Costume, dont ici même, jour par jour, déjà sc révélèrent les symptômes. Somme toute, jamais ne régnèrent plus superbement les tissus opulents et même lourds, le velours et presque les brocarts d’argent ou d’or, non moins que, léger, moelleux, clair, le nouveau cachemire qui se porte le soir; mais parmi cette enveloppe, somptueuse ou simple, plus qu’à aucune époque va transparaître la Femme, visible, dessinée, elle-même, avec la grâce entière de son contour ou les principales lignes de sa personne (alors que, par derrière, la magnificence vaste de la traîne attire tous les plis et l’ampleur massive de l’étoffe). Marguerite de Ponty. GAZETTE DE LA FASHION Toujours quelques mots de causerie, pour développer certaines de nos Annonces de la Couverture; elles, réservées, silencieuses, comme il sied lors d’une présentation. La Carte, d’abord : puis la Visite. Robes, chapeaux ? non : ni même, comme l’autre fois, étoffes. Son costume ordonné par elle ou par elle accepté, il y a, si l’harmonie en est exquise, ce parfum de distinction que dégagera une femme; mais, tout moral, celui-ci ne fait point oublier l’autre, que composent les fleurs, par exemple des violettes de Parme véritables. Toutefois que l’âme même de ces fleurs, faite pour leur survivre dans le nuage d’un mouchoir orné de dentelles, a subi de préparations savantes avant d’acquérir cette immortalité! deman-dez-le à Finaud et Meyer, ou plutôt prenez simplement leur Extrait à l’arome indiqué plus haut, qui seul satisfera votre curiosité. La neige qui par sa température gerce la peau,