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BALLETS






La Cornalba me ravit, qui danse comme dévêtue ; c’est-à-dire que sans le semblant d’aide offert à un enlèvement ou à la chute par une présence volante et assoupie de gazes, elle paraît, appelée dans l’air, s’y soutenir, du fait italien d’une moelleuse tension de sa personne.

Tout le souvenir, non ! du spectacle à l’Éden, faute de Poésie : ce qu’on nomme ainsi, au contraire, y foisonne, débauche aimable pour l’esprit libéré de la fréquentation des personnages à robes, habit et mots célèbres. Seulement le charme aux pages du livret ne passe pas dans la représentation. Les astres, eux-mêmes, lesquels j’ai pour croyance que, rarement, il faut déranger pas sans raisons considérables de méditative gravité (ici, selon l’explication, l’Amour les meut et les assemble) je feuillette et