Page:Mallarmé - Divagations.djvu/186

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nés par le fabuliste à d’énamourés volatiles. La danse est ailes, il s’agit d’oiseaux et des départs en l’à-jamais, des retours vibrants comme flèche : à qui scrute la représentation des Deux Pigeons apparaît par la vertu du sujet, cela, une obligatoire suite des motifs fondamentaux du Ballet. L’effort d’imagination pour trouver ces similitudes ne s’annonce pas ardu, mais c’est quelque chose que d’apercevoir une parité médiocre même, et le résultat intéresse, en art. Leurre ! sauf dans le premier acte, une jolie incarnation des ramiers en l’humanité mimique ou dansante des protagonistes.

Deux pigeons s’aimaient d’amour tendre


deux ou plusieurs, par paire, sur un toit, ainsi que la mer, vu en l’arceau d’une ferme thessalienne, et vivants, ce qui est, mieux que peints, dans la profondeur et d’un juste goût. L’un des amants à l’autre les montre puis soi-même, langage initial, comparaison. Tant peu à peu les allures du couple acceptent de l’influence du pigeonnier becquètements ou sursauts, pâmoisons, que se voit cet envahissement d’aérienne lasciveté sur lui glisser, avec des ressemblances éperdues. Enfants, les voici oiseaux, ou le contraire, d’oiseaux enfants, selon qu’on veut comprendre l’échange dont toujours et dès lors, lui et elle, devraient exprimer le double jeu : peut-être, toute