Page:Mallarmé - Divagations.djvu/35

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pas, en une angoisse qui n’est que feinte, répondre ne savoir, élancé aux régions de la sagesse, aîné subtil ! à moi, pour te faire libre, vêtu encore du séjour informe des cavernes où je replongeai, dans la nuit d’époques humbles ma force latente. Authentiquons, par cette embrassade étroite, devant la multitude siégeant à cette fin, le pacte de notre réconciliation. » L’absence d’aucun souffle unie à l’espace, dans quel lieu absolu vivais-je, un des drames de l’histoire astrale élisant, pour s’y produire, ce modeste théâtre ! La foule s’effaçait, toute, en l’emblème de sa situation spirituelle magnifiant la scène : dispensateur moderne de l’extase, seul, avec l’impartialité d’une chose élémentaire, le gaz, dans les hauteurs de la salle, continuait un bruit lumineux d’attente.


Le charme se rompit : c’est quand un morceau de chair, nu, brutal, traversa ma vision dirigé de l’intervalle des décors, en avance de quelques instants sur la récompense, mystérieuse d’ordinaire après ces représentations. Loque substituée saignant auprès de l’ours qui, ses instincts retrouvés antérieurement à une curiosité plus haute dont le dotait le rayonnement théâtral, retomba à quatre pattes et, comme emportant parmi soi le Silence, alla de la marche étouffée de l’espèce, flairer, pour y appliquer les dents,