Page:Mallarmé - Divagations.djvu/65

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le cas : pas lieu de se trouver ensemble ; un contact peut, je le crains, n’intervenir entre des hommes. — « Je dis » une voix « que nous trimons, chacun ici, au profit d’autres. » — « Mieux, » interromprais-je bas, « vous le faites, afin qu’on vous paie et d’être légalement, quant à vous seuls. » — « Oui, les bourgeois, » j’entends, peu concerné « veulent un chemin de fer ». — « Pas moi, du moins » pour sourire « je ne vous ai pas appelés dans cette contrée de luxe et sonore, bouleversée autant que je suis gêné ». Ce colloque, fréquent, en muettes restrictions de mon côté, manque, par enchantement ; quelle pierrerie, le ciel fluide ! Toutes les bouches ordinaires tues au ras du sol comme y dégorgeant leur vanité de parole. J’allais conclure : « Peut-être moi, aussi, je travaille.. — À quoi ? n’eût objecté aucun, admettant, à cause de comptables, l’occupation transférée des bras à la tête. À quoi — tait, dans la conscience seule, un écho — du moins, qui puisse servir, parmi l’échange général. Tristesse que ma production reste, à ceux-ci, par essence, comme les nuages au crépuscule ou des étoiles, vaine.


Véritablement, aujourd’hui, qu’y a-t-il ?


L’escouade du labeur gît au rendez-vous mais vaincue. Ils ont trouvé, l’un après l’autre qui la