Page:Mallarmé - La Musique et les lettres.djvu/16

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Très peu de paroles importe : c’est ou pas, à l’instant.

Toute nation, où brilla l’écrit (à défaut de fondations au pieux ciment que j’admirai), possède une somme, pas dénommable autrement que son « Fonds » littéraire : nous, Français. Modernement et en espèces, dégrevant l’État, pour peu qu’il se prête, d’ingérence ou sollicitude quant aux Lettres.

Le roulement, en les âges, de la gloire poétique d’un peuple ne se borne pas à la pure splendeur, il fournit, à côté, une caisse, avec les générations accrue — puisque les grands auteurs parviennent par des livres, qui se vendent.

Trésor, comparativement à l’effusion d’intelligence, lui, modique selon mes cal-