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détails, qu’un dispositif, unique en la législation, limite à cinquante ans, après la mort des écrivains, le revenu attribué à leurs ouvrages.

Je ne repousse pas cette coutume, elle crée, contre — j’aimerais que ce fût pour — la Littérature, une exception qui convient. Le génie, du reste, se servit de la langue, et des idées en cours, avant d’y mettre le sceau.

La loi s’arrête, plutôt, à moitié de son dessein, qui lui reste caché.

Si elle suspend l’hérédité, dans la circonstance, ou la retire aux descendants ordinaires, est-ce pour la supprimer ? J’établis que cela ne se produit pas. L’éditeur qui donne, aujourd’hui, les œuvres de Racine, se trouve un peu l’héritier du poëte quand il bénéficie de la faveur acquise à de nobles vers. La preuve — qu’avec une in-