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Page:Mallarmé - Le Tombeau de Charles Baudelaire, 1896.djvu/88

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À cette dame




Toujours aimer avec nos cœurs toujours malades !
… Les lauriers sont flétris dont vous êtes l’Automne,
O ma saison toujours pensive et sans couronnes
Et je suis le jardin de votre promenade.

Avant d’effeuiller tout parmi toutes les branches,
Venez lire, pour y songer les jours de larmes,
La mort des lèvres et des cœurs et de vos charmes,
Et mettre au livre le parfum de vos mains blanches…


Gabriel Soulages