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Page:Mallarmé - Les Dieux antiques.djvu/141

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teindra, Hermès cependant n’est point toujours l’ami de l’homme : non ! Le poète termine les hymnes homériques en disant que la bonté du dieu pour les hommes n’est pas l’égale de son amour pour le Soleil, et qu’il a sa façon de commettre, à leur égard, des méfaits pendant qu’ils dorment. Explication : les tempêtes soudaines qui se lèvent pendant la nuit ; et comme le méfait commis là à l’égard des hommes l’est contre leur vœu, on appelle Hermès voleur et prince des voleurs ; et Apollon prévoit qu’il fera irruption dans plus d’une maison et sera cause que plus d’un pasteur souffrira dans ses troupeaux. Un dernier mot : on représente ordinairement Hermès un bâton à la main, comme le messager des dieux et le guide des morts, et avec des sandales d’or qui le portent aussi promptement qu’un oiseau dans les cieux. Ces sandales étaient aussi aux pieds de Persée, quand il se mit en voyage pour tuer la gorgone Méduse. Hermès ou Mercure.