Page:Mallarmé - Notes sur le théâtre.djvu/45

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dose de fiction dans la maîtrise anticipée ou reconquise de soi.

Ce volontaire effacement extérieur qui particularise notre façon d’être, toutefois, ne peut sans des éclats se prolonger et la foudre succincte ou d’autant plus violente qui servira de détente à tant de contrainte et d’inutiles précautions contre l’acte magnifique de vivre marque d’un jour flagrant le malheureux comme pris ne faute en raison d’une telle interdiction de se montrer même.

Voilà la théorie tragique actuelle ou, pour mieux dire, celle de la pièce : attendu que le drame, latent, ne s’y manifeste que par quelque soudaine déchirure affirmant l’irréductibilité de nos instincts.

L’adaptation par le romancier seul d’un tôme de son œuvre, le Curée, accru de la nouvelle Nantas, cause sur qui prend place en public désintéressé un effet de pièce succédant à celles fournies par le théâtre dit de genre, sauf la splendeur à tout coup de qualités élargies jusqu’à valoir un point de vue : affinant la curiosité en intuition qu’existe de cela aux choses quotidiennement jouées point d’aspect tout autres d’abord, une différence.

Absolue.

Ce voile conventionnel qui, ton, concept, etc., erre dans toute salle, accrochent aux cristaux perspicaces eux-mêmes son tissu de fausseté ou ne découvre la scène que mensongère et banale, il a comme flambé au gaz ! et ingénus, morbides, sournois, brutaux avec une nudité d’allure bien dans la franchise classique se montrent des caractères.

Autrement ! je le sais, les ressorts ou pièces de serrurerie dramatique sont les mêmes en ce temps-ci que jamais. Un jeu de statistique littéraire aisé consiste à les compter. Ici l’écrivain, qui s’est fait le procla-