Page:Mallarmé - Pages.djvu/177

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rire sacré qui le dénouera. Ce jeu perpétué par les Pixérécourt et les Bouchardy de cacher dans le geste d’apparat dévolu au tragédien le doigté subtil d’un jongleur, c’est toute la science. La funèbre draperie de leur imagination ne s’obscurcit jamais ou point d’ignorer que l’énigme derrière ce rideau n’existe sinon grâce à une hypothèse tournante peu à peu résolue ici et là par notre lucidité : mieux que le gaz ou l’électricité la gradue l’accompagnement instrumental, dispensateur du Mystère.


À part la curiosité issue de l’intrusion du livre et, puisqu’après tout il s’agit de littérature et de vie maintenant repliées aux feuillets, un désir, en ceux-ci, de se déverser à la rampe, ainsi que vient de le faire le Roman : je ne sais. Il ne convient pas même de dénoncer par un verbiage le fonctionnement du redoutable Fléau omnipotent… l’ère a déchaîné, légitimement vu qu’en la foule ou l’amplification majestueuse de chacun gît abscons le rêve ! chez une multitude la conscience de sa judicature ou de l’intelligence suprême, sans préparer de circonstances neuves ni le milieu mental identifiant la scène et la salle. Toujours est-il qu’avant la célébration des poèmes étouffés dans l’œuf de quelque future