Page:Mallarmé - Poésies, 1914, 8e éd.djvu/92

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De paroles, pourpre ivre et grand calice clair,
Que, pluie et diamant, le regard diaphane
Resté là sur ces fleurs dont nulle ne se fane,
Isole parmi l’heure et le rayon du jour !
C’est de nos vrais bosquets déjà tout le séjour,
Où le poëte pur a pour geste humble et large
De l’interdire au rêve, ennemi de sa charge :
Afin que le matin de son repos altier,
Quand la mort ancienne est comme pour Gautier
De n’ouvrir pas les yeux sacrés et de se taire,
Surgisse, de l’allée ornement tributaire,
Le sépulcre solide où gît tout ce qui nuit,
Et l’avare silence et la massive nuit.