Page:Mallarmé - Préface à Vathek.djvu/42

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fin de mes détours, à savoir si le conte oriental, réintégré en qualité d’offrande, va se joindre simplement aux archives, pour y dormir ; ou tantôt nécessiter chez nous quelque mode de vulgarisation déjà projeté, peut-être même (comme de l’autre côté de la mer) sa réédition habituelle.


La Grande-Bretagne, attendant, tient l’œuvre encore par là, un langage /français/ fautif ou banal ; car le fait de la rédaction qui garda, traduite, une splendeur, n’emporte pas d’emblée l’excellence de l’original : suggérant même qu’issus dans leur idiome et avec peine unis au jet d’un autre, les pensers plus tard se sont, en retrouvant le moule naturel, eux, parfaits. Trève de discussion extérieure : c’est, pièces en mains, qu’il faut parler. Oiseux ou intéressants, perſonne, des accidents spéciaux ici en jeu, n’exige dans le style une de ces coulées presque éternelles : où abondent les matériaux préparés par des générations quand, de siècle en siècle, se refond le discours. Quoi : une phraséologie correcte et par endroits égale au luxe de tableaux ou à quelque grandeur de sen-