Page:Mallarmé - Rimbaud Chap Book.djvu/9

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le pressa : rien, sinon qu’il évitait, plutôt comme déplaisante, la mémoire de procédés, à son avis, excessifs.

L’imagination de plusieurs, dans la presse participant au sens, habituel chez la foule, des trésors à l’abandon ou fabuleux, s’enflamma de la merveille que des poèmes restassent, inédits, peut-être, composés là-bas. Leur largeur d’inspiration et l’accent vierge ! on y songe comme à quelque chose qui eût pu être ; avec raison, parce qu’il ne faut jamais négliger, en idée, aucune des possibilités qui volent autour d’une figure, elles appartiennent à l’original, même contre la vraisemblance, y plaçant un fond legendaire momentané, avant que cela se dissipe tout-à-fait. J’estime, néanmoins, que prolonger l’espoir d’une œuvre de maturité nuit, ici, à l’interprétation exacte d’une aventure unique dans l’histoire de l’esprit. Celle d’un enfant trop précocement touché et impétueusement par l’aile littéraire, qui avant le temps presque d’exister, épuisa d’orageuses et magistrales fatalités : sans recours à du futur.

Une supposition, autrement forte, comme intérêt, que d’un manuscrit démenté par le regard perspicace sur cette destinée, hante, relative à l’état du vagabond s’il avait, de retour, après le laisser volontaire des splendeurs des la jeunesse, appris leur épanouissement, parmi la génération, en fruits féeriques non moins et plus en rapport avec le goût jadis, ou de gloire, que ceux quittés aux oasis : les aurait-il reniés au cueillis ? Le Sort, avertissement à l’homme de son rôle accompli, sans doute afin qu’il ne vaccille pas en trop de perplexité, trancha ce pied qui venait se poser sur le sol natal étranger : ou, tout-de-suite et par surcroit, la fin arrivant, établit, entre le moribond et diverses voix qui, souvent, l’applèrent notamment une du grand Verlaine, le mutisme que sont un mur ou le rideau d’hôpital. Interdiction que, pour aspirer la surprise de sa renommée et sitôt l’écarter ou, à l’opposé, s’en défendre et jeter un regard