Page:Mallarmé - Vers et prose.djvu/57

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Mon rêve montera vers toi : telle, déjà
Rare limpidité d’un cœur qui le songea,
Je me crois seule en ma monotone patrie
Et tout, autour de moi, vit dans l’idolâtrie
D’un miroir qui reflète en son calme dormant
Hérodiade au clair regard de diamant..
Ô dernier charme, oui, je le sens, je suis seule !

LA NOURRICE

Madame, allez-vous donc mourir ?

HÉRODIADE

Madame, allez-vous donc mourir ? Non, pauvre aïeule,
Sois calme et, t’éloignant, pardonne à ce cœur dur,
Mais avant, si tu veux, clos les volets : l’azur
Séraphique sourit dans les vitres profondes
Et je déteste, moi, le bel azur !

Et je déteste, moi, le bel azur ! Des ondes