Page:Malo - Une muse et sa mere.pdf/203

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

France, l’a rattrapée sur la route de Suisse. M. Schmidt-Meyer, syndic de Genève, a adressé au comte Auguste de Talleyrand le rapport demandé sur elle et sur Odilon Barrot dont les allées et venues au même moment dans le même pays ne paraissent pas moins suspectes. Le comte de Talleyrand a transmis le tout à son ministre, s’excusant d’envoyer d’aussi maigres renseignements — ils sont en effet totalement insignifiants, — sur ce « qu’à l’exception de Berne, les cantons n’ayant point de police organisée, il est bien difficile de connaître la conduite politique des étrangers qui voyagent en Suisse, et dont le nombre est si grand que souvent à Berne même ils ne trouvent pas à se loger ».

Une première mauvaise nouvelle trouble la calme solitude de Villiers : le 30 novembre, le courrier annonce que Coulmann a perdu sa sœur. Trois semaines plus tard, un coup de foudre : Sigismond Gay meurt subitement à Aix-la-Chapelle, le 19 décembre, à onze heures et demie du matin ; il n’a pas encore cinquante-cinq ans[1].

  1. Arch. nat., Ft 6905, doss. 7404. — Lettres de S. Gay à Coulmann, dans Réminiscences, II, 125-128, 177. — Hipp. Auger : Mémoires, p. 334. — Extrait de l’acte de décès de Sigismond Gay, dans Manecy, Une Famille de Savoie, p. 57.