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Très occupée par ces divers travaux qui lui prenaient toutes ses soirées, elle resta plus d’une semaine sans aller voir Rosalie ; et comme par une de leurs camarades aux cannetières qui logeait chez mère Françoise elle eut de ses nouvelles ; d’autre part comme elle craignait d’être reçue par la terrible tante Zénobie, elle laissa les jours s’ajouter aux jours ; mais à la fin, un soir elle se décida à ne pas rentrer tout de suite chez elle, où d’ailleurs elle n’avait pas à faire son dîner composé d’un poisson froid pris et cuit la veille.

Justement Rosalie était seule dans la cour, assise sous un pommier ; en apercevant Perrine elle vint à la barrière d’un air à moitié fâché et à moitié content :