Page:Malot - En famille, 1893.djvu/374

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
368
EN FAMILLE.

« Pendant quatre ans M. Edmond Paindavoine vécut dans la maison des parents de sa femme où une enfant, une petite fille leur fut accordée par le Seigneur Tout-Puissant. Les souvenirs qu’ont gardés d’eux, ceux qui à Dakka les ont alors connus, sont des meilleurs, et les représentent comme le modèle des époux, se laissant peut-être emporter par les plaisirs mondains ; mais cela n’était-il pas de leur âge, et l’indulgence ne doit-elle pas être accordée à la jeunesse ?

« Longtemps prospère, la maison Doressany et Bercher éprouva coup sur coup des pertes considérables qui amenèrent une ruine complète : M. et Mme Doressany moururent en quelques mois d’intervalle, la famille Bercher rentra en France, et M. Edmond Paindavoine entreprit un voyage d’exploration en Dalhousie comme collecteur de plantes et de curiosités de toutes sortes pour des maisons anglaises : avec lui il avait emmené sa jeune femme et sa petite fille alors âgée de trois ans environ.

« Depuis il n’est pas revenu à Dakka, mais j’ai su par un de ses amis à qui il a écrit plusieurs fois, et aussi par un de nos pères qui tenait ces renseignements du révérend père Leclerc, resté en correspondance avec Mme Edmond Paindavoine, qu’il a habité pendant plusieurs années la ville de Dehra, choisie par lui comme centre d’exploration, sur la frontière thibétaine et dans l’Himalaya, qui, dit cet ami, ont été très fructueuses.

« Je ne connais pas Dehra, mais nous avons une mission dans cette ville, et si vous pensez que cela peut vous être utile dans vos recherches, je me ferai un plaisir de vous