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SANS FAMILLE

— Allons, Capi !

Il avait compris ; il sauta devant moi en aboyant.

Je détournai les yeux de cette maison, où j’avais vécu deux ans, où j’avais cru vivre toujours et je les portai devant moi.

Le soleil était haut à l’horizon, le ciel pur, le temps chaud ; cela ne ressemblait guère à la nuit glaciale dans laquelle j’étais tombé de fatigue et d’épuisement au pied de ce mur.

Ces deux années n’avaient donc été qu’une halte ; il me fallait reprendre ma route.

Mais cette halte avait été bienfaisante.

Elle m’avait donné la force.

Et ce qui valait mieux encore que la force que je sentais dans mes membres, c’était l’amitié que je me sentais dans le cœur.

Je n’étais plus seul au monde.

Dans la vie j’avais un but : être utile et faire plaisir à ceux que j’aimais et qui m’aimaient.

Une existence nouvelle s’ouvrait devant moi.

En avant !




FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE ET DU TOME PREMIER