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Page:Malot - Sans famille, 1887, tome 1.djvu/50

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SANS FAMILLE

Quel allait-il être ? Le froid et l’angoisse me faisait grelotter.

La discussion entre Vitalis et Barberin dura longtemps, car il s’écoula plus d’une heure avant que celui-ci vînt dans la cour.

Enfin je le vis paraître : il était seul. Venait-il me chercher pour me remettre aux mains de Vitalis ?

— Allons, me dit-il, en route pour la maison.

La maison ! Je ne quitterais donc pas mère Barberin ?

J’aurais voulu l’interroger, mais je n’osai pas, car il paraissait de fort mauvaise humeur.

La route se fit silencieusement.

Mais environ dix minutes avant d’arriver, Barberin qui marchait devant s’arrêta :

— Tu sais, me dit-il en me prenant rudement par l’oreille, que si tu racontes un seul mot de ce que tu as entendu aujourd’hui, tu le paieras cher ; ainsi, attention !