chercher, je ne trouvai rien pour me guider ; d’ailleurs j’étais si ému, si troublé, que j’étais incapable de suivre mes idées.
— Il a reçu une lettre une fois, dit la vieille femme après avoir longuement réfléchi, une lettre chargée.
— D’où venait-elle ?
— Je ne sais pas ; le facteur la lui a donnée à lui-même, je n’ai pas vu le timbre.
— On peut sans doute retrouver cette lettre ?
— Quand il a été mort, nous avons cherché dans ce qu’il avait laissé ici ; ah ! ce n’était pas par curiosité bien sûr, mais seulement pour avertir sa femme ; nous n’avons rien trouvé ; à l’hôpital non plus, on n’a trouvé dans ses vêtements aucun papier, et, s’il n’avait pas dit qu’il était de Chavanon, on n’aurait pas pu avertir sa femme.
— Mère Barberin est donc avertie ?
— Pardi !
Je restai assez longtemps sans trouver une parole. Que dire ? Que demander ? Ces gens m’avaient dit ce qu’ils savaient. Ils ne savaient rien. Et bien évidemment ils avaient tout fait pour apprendre ce que Barberin avait tenu à leur cacher.
Je remerciai et me dirigeai vers la porte.
— Et où allez-vous comme ça ? me demanda la vieille femme.
— Rejoindre mon ami.
— Ah ! vous avez un ami ?
— Mais oui.
— Il demeure à Paris ?
— Nous sommes arrivés à Paris ce matin.