XVIII
LES NUITS DE NOËL
Nous ne parlions plus que d’Arthur, de madame Milligan et de M. James Milligan.
Où étaient Arthur et sa mère ? Où pourrions-nous bien les chercher, les retrouver ?
Les visites de M. J. Milligan nous avaient inspiré une idée et suggéré un plan dont le succès nous paraissait assuré : puisque M. J. Milligan était venu une fois cour du Lion-Rouge il était à peu près certain qu’il y reviendrait une seconde, une troisième fois ; n’avait-il pas des affaires avec mon père ? Alors quand il partirait, Mattia, qu’il ne connaissait point, le suivrait ; on saurait sa demeure ; on ferait causer ses domestiques ; et peut-être-même nous conduiraient-ils auprès d’Arthur ?
Pourquoi pas ? cela ne paraissait nullement impossible à nos imaginations.
Ce beau plan n’avait pas seulement l’avantage de devoir me faire retrouver Arthur à un moment donné,