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Page:Malot - Sans famille, 1887, tome 2.djvu/366

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SANS FAMILLE

cise à laquelle j’avais quitté le champ de course.

Les interrogatoires terminés, le juge me demanda si je n’avais rien à dire, en m’avertissant que je pouvais garder le silence si je le croyais bon.

Je répondis que j’étais innocent, et que je m’en remettais à la justice du tribunal.

Alors le juge fit lire le procès-verbal des dépositions que je venais d’entendre, puis il déclara que je serais transféré dans la prison du comté pour y attendre que le grand jury décide si je serais ou ne serais pas traduit devant les assises.

Les assises !

Je m’affaissai sur mon banc ; hélas ! que n’avais-je écouté Mattia !