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lui avait donné cent francs en cinq louis d’or et depuis il lui aura donné sans doute d’autre argent. Tout cela et aussi les beaux langes dans lesquels tu étais enveloppé lorsqu’on t’a trouvé, est la preuve que tes parents sont riches ; quand je t’ai vu là au coin de la cheminée j’ai cru que tu les avais retrouvés, et c’est pour cela que j’ai pensé que ton camarade était ton vrai frère.

À ce moment, Mattia passa devant la porte, je l’appelai :

– Mattia, mes parents me cherchent, j’ai une famille, une vraie famille.

Mais, chose étrange, Mattia ne parut pas partager ma joie et mon enthousiasme.

Alors je lui fis le récit de ce que mère Barberin venait de me rapporter.


XV

LA FAMILLE DRISCOLL

[After a short visit with Mère Barberin they set out for Paris to find Barberin. After a visit to Lise at Dreuzy they reach Paris, only to find that Barberin had died and had left no information that would lead to the finding of Remi’s family. He had written to his wife, and she had sent the letter to Remi in reply to the one he had written to her. The letter contained the address of the people who were seeking Remi. They left for London immediately. On arriving there Remi finds his name to be Driscoll. They are taken to a regular house of thieves. The whole family is gathered in a large sitting-room.]

Devant ce feu, dans un fauteuil de paille qui avait la forme d’une niche de saint, se tenait immobile