Page:Mandeville - La Fable des abeilles, volume 1, Nourse 1750.djvu/49

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de leur visage, & en épuisant leurs forces par les occupations les plus pénibles. L’on en voyait cependant d’autres (A) qui s’adonnaient à des Emplois tout mystérieux, qui ne demandaient ni apprentissage, ni fonds, ni soins. Tels étaient les CHEVALIERS D'INDUSTRIE, les PARASITES, les COURTIERS D'AMOUR, les JOUEURS, les FILOUX, les FAUX-MONNAYEURS, les EMPIRIQUES, les DEVINS, & en général tous ceux qui haïssant la lumière tournaient par de sourdes pratiques à leur avantage, le travail de leurs Voisins, qui incapables eux-mêmes de tromper, étaient moins défiants. On appelait ces gens-là (B) des FRIPONS : mais ceux dont l’industrie était plus respectée, quoique dans le fond peu différents des premiers, recevaient un nom plus honorable. Les artisans de chaque profession,