Aller au contenu

Page:Mandeville - La Fable des abeilles, volume 1, Nourse 1750.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

pas la dureté de chasser de sa porte les pauvres affamés. Jamais on n’entendait dire qu’il retranchât quelque chose du salaire de l’indigent. C’était au contraire chez lui que l’affamé trouvait de la nourriture, le mercenaire du pain, l’ouvrier nécessiteux sa table et son lit.

Le changement ne fut pas moins considérable parmi les premiers ministres du roi et tous les officiers subalternes. (Q)* Économes et tempérants alors, leurs pensions leur suffisaient pour vivre. Si une pauvre Abeille fut venue dix fois pour demander le juste paiement d’une petite somme, et que quelques Commis bien payé l’eut obligé, ou de lui faire présent d’un écu, ou de ne jamais recevoir son paiement, on aurait ci-devant appelé une pareille alternative, le tour de bâton du commis ; mais pour lors on lui aurait