de ses ressources normales, fait face à tous ses engagements, grâce à des ressources supplémentaires comme la grandeur de ces nouvelles ressources est extensible dans une mesure plus large que nos besoins, la situation apparaît comme excellente. L’utilisation des troupes noires est au contraire le remède à la faillite qui menace l’organisation actuelle. Les adversaires des armées permanentes pensent que l’avenir est aux milices, forces locales, qui recevraient l’instruction militaire dans leurs foyers pour être rassemblées par commune, canton, région, pendant de courtes périodes de manœuvre, qui mobiliseraient tous les hommes de vingt à trente-cinq ans. D’après ce système, dont on ne donne que les très grandes lignes, la France disposerait, à bon marché, nous dit-on, d’une force défensive incomparable.
Il serait illogique de repousser a priori une organisation encore aussi mal connue, mais dans les circonstances pressantes que traverse le pays, il serait imprudent de repousser le remède qui s’offre sous prétexte qu’une autre solution pourrait bien être présentée, peut-être excellente.
Remarquons cependant que s’il y a une politique agressive et une politique pacifique, il n’y a pas aujourd’hui deux espèces d’armées. Toute organisation qui aurait pour base la défense locale serait broyée par les masses que la guerre moderne met en mouvement. Toute méthode de guerre fondée sur la défensive serait inexistante. Il faudra toujours grouper des armées aussi nombreuses que possible et prendre pour objectif la force principale de l’adversaire, qu’il faut anéantir. Or, la mobilisation et