Aller au contenu

Page:Manley - Histoire secrete de la reine Zarah.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ſa bienveillance, ou non, craignant que Clelie n’eut tout dit à ce Prince, & qu’il ne ſe moquât de lui : Mais il fut agreablement ſurpris, lorſque le Roi continuant toûjours ſur le même ton, lui dit, Que quoi qu’il ne connût pas celle dont il avoit fait choix, il ne laiſſoit pas d’être perſuadé qu’elle étoit parſaitement belle ; puiſqu’il ſavoit qu’il avoit le goût bon. Il ſouhaita de la voir, & fit des reproches honnêtes à Hippolite, en lui diſant que cela ne devoit pas l’inquieter, puiſque quand elle ſeroit auſſi aimable qu’il ſe la repreſentoit, il ne manqueroit pas de moderer ſes deſirs, ſans ſonger à envier le bien des autres, Clelie lui ayant ſuffisamment fait connoître ce qu’il devoit attendre des plus charmantes de ſon ſexe. Ces paroles firent craindre à Hippolite, que le Roi ne voulût lui reprocher. l’attachement qu’il avoit eu pour Clelie : mais au lieu de cela, ce Prince qui avoit de l’eſprit infiniment, &