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Page:Manley - Histoire secrete de la reine Zarah.djvu/87

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vantage, il ne douta plus qu’il ne fut bien fondé dans ſes conjectures. Il fut même ravi qu’une perſonne comme elle, entreprit une choſe, qu’il ne ſouhaitoit cependant pas qu’elle crût qui lui fut agreable. Il lui accorda donc ce qu’elle ſouhaitoit, avec un plaiſir ſecret d’avoir découvert ſon intention, ſans qu’elle put ſoupçonner la part qu’il y prenoit : Et comme il la connoiſſoit mieux que perſonne, il n’avoit garde de lui confier aucun ſecret, à moins qu’il ne fut indiſpenſablement neceſſaire pour la conſervation de ſon honneur & de ſes interêts. Car quoi qu’elle fut capable de ſacrifier ſon honneur à ſes interêts, elle n’étoit pas d’humeur à abandonner ceux-ci, ſi ce n’étoit pour gratifier la noble paſſion de la vengeance, ſi chere à ſon ſexe ; & en particulier à ſa perſonne.

Peu de tems après, Aurantio apprit, que ſon beau projet avoit été