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XXVIII
ÉTUDE

gnons et les membres, sociique membraque ? » Les éléments sont pour nous des choses « amies et parentes, φίλα καὶ συγγενῆ[1]. » Il règne entre les êtres « un rapport de famille », « une évidente et admirable parenté[2] » ; « un nœud sacré » rattache toutes les parties de l’univers. « Le monde est une seule cité (μία πόλις), et l’essence dont il est formé est unique ; tout est peuplé d’amis : les dieux d’abord, puis les hommes : πάντα φίλων μεστά[3]. » Ainsi le même amour rationnel qui unit les hommes entre eux relie l’humanité au monde et au principe du monde. « Un personnage de théâtre dit : O bien-aimée cité de Cécrops ; mais toi, ne peux-tu pas dire : O bien-aimée cité de Jupiter[4] ! »

III

Devoirs de l’homme envers la divinité.
Théories du mal et optimisme.

Comme le stoïcien, libre et n’attachant de prix qu’à ce qui dépend de sa liberté, devient ainsi l’ami de tous les hommes, du même coup il devient l’ami des dieux[5].

  1. Entretiens, III, xiii.
  2. Marc-Aurèle, IV, xlv.
  3. Entretiens, III, xxiv, 10.
  4. Marc-Aurèle IV, xxiii.
  5. Manuel, xxxi.