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III.


présente par le mélange mutuel des hachures, quatre différentes distributions chaque rang se compose de 4 duites ; de sorte qu’il s’en suit un bel empâtement de tons, et que pour peu qu’on rapproche les redoublemens d’une hachure vers ses pointes on obtient des fermetés de tons très variées.

L’introduction d’une gamme dans une autre gamme déjà établie en corps de hachures franches de teintes duites diffère de bien peu de chose de la combinaison employée dans les hachures de deux duites. Il faut, si la simple modification s’introduit au premier demi rang, par les grands redoublemens, qu’elle s’introduire au second, par les petits, ou bien l’inverse ; par les petits redoublemens au premier demi rang, et par les grands au second ; mais il faut aussi par la duite modifiante prenne son ordre de distribution de maniere à terminer la hachure qui la reçoit au premier demi rang, et au contraire, à commencer celle qui la reçoit au second : ainsi, c’est dans l’ordre de distribution seul, que son introduction diffère de celle qui se fait dans les hachures de deux duite [V : la remarque page VI suivante.]

Nous allons en donner l’explication, duite par duite, et donner aussi successivement celle de toutes les modifications possibles.

Comme l’exemple d’un corps de hachures se composant de cinq tons seulement, donne la mesure de tous ceux qu’on pourrait prendre, nous nous bornerons à le suivre sur cette échelle, comme nous l’avons déjà fait dans les précédents exemples, aux hachures composées faites par deux duites, ainsi nous prenons toujours une gamme locale A. se composant de cinq tons. Une gamme modifiante B. Une idem C. se composant également chacune de cinq tons.

Il est inutile de répèter que ces trois g[am]mes doivent être égaux de hauteur.