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XIII.


fond sur lequel il porte, en conservant au travers du laissé-allé, la pureté des formes.

Malgrè les divers exemples d’identité que nous avons cités nous ne prétendons par faire marcher de pair la tapisserie avec la peinture, car le génie de la composition laisse à lui seul, entre ces deux arts, une distance immence, mais nous pensons que dans la création de la couleur, il y à un grand rapprochement ; et que d’un autre côté, en partant de son analogie avec la gravure, il est aussi difficile de reproduire des formes sur une chaîne que sur le cuivre.

Qu’en somme, l’art de la tapisserie a contre lui de ne pas être connu hors de l’enceinte où on l’exerce qu’enfin, nous croyons bien fermement que si de savants écrivains-artistes avaient faits des traités sur la tapisserie comme il s’en est fait sur la peinture, le public appréciateur de toute chose ayant pour base une méthode ouvrant à l’homme une carrière inépuisable, serait autant étonné des difficultés qu’il y a à vaincre pour s’y distinguer que des ressources qu’elle présente pour y parvenir.