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IV.


En continuant ainsi, nous obtenons une bande en tapisserie semblable à un galon uni.

Nous réglons la main de l’élève en lui faisant faire quelques bandes unies de différentes largeurs car la souplesse de la duite et de la main, ne s’acquierent qu’à force d’exercices.

Si on serre la main*** les duites ne se tasseront plus, la chaîne paraîtra parmi leur tissu, et la bande se rétrécira.

Si au contraire on lâche la main**** les duites laisseront des anneaux aux deux lisières de la bande, les fils prendront plus de distance entre eux, la bande plissera, ou s’élargira.

En commençant, l’élève apporte naturelement avec lui l’un de ces deux défauts : nous lui faisons perdre en prenant de tems en tems sa place, lâchant modérément la main quand il l’a trop serrée, en la serrant de même quand il l’a trop lâchée ; de maniere qu’au bout de 20 ou de 30 duites, nous lui avons remis sa bande dans son etat naturel ; nos dernieres duites le guident encore pendant quelques tems et des défauts disparaîssent insensiblement.

S’il se présente quelques parties défectueuses dans le tissu, tels que nœuds, bouras, trop grande inégalité