Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/143

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L’Égypte, fille préférée des Rouges, a été notre initiatrice. Les Grecs sont ses fils, les Hébreux sa propre chair et l’Inde a été le tabernacle où s’est réfugiée son âme, lorsque les envahisseurs noirs ont voulu l’étouffer. C’est d’Égypte que nous sont venus les fleurs du bien et du mal, les arbres de vie, les arbres de science. Elle a nourri Moïse et Orphée. Et ses disciples ont été Ram, Fohi, Khristna, Zoroastre, Platon, Pythagore, Jésus. Tous ont été les Initiés de ses temples, qui contenaient, cachée, sous un triple voile, Isis, la vertu, la déesse mystérieuse des Atlantes.

Donc nous vivons sur la tradition des Atlantes. Leurs dogmes sont nos dogmes. Ils ont été la révélation. Notre mythologie raconte leurs exploits, nos religions les vénèrent, car ils ont été les Dieux honorés et maudits, les dieux de chair qui ont appris aux hommes à écrire, à tailler la vigne, à fabriquer le vin doux qui énivre, à dompter le cheval fougueux, à construire des temples, à sculpter des sphinx et à contempler la nuit le ciel étoilé ! Ils ont été les anges déchus qu’a tentés le démon de l’orgueil et que les fleurs empoisonnées, les fleurs maudites de la magie noire, ont énivrés de leur voluptueux arôme ! Et ces fleurs perfides les ont fait périr eux les immortels !

Gardons-nous donc de ces fleurs du mal qu’hélas