Page:Manzi - Livre de l'Atlantide.djvu/4

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Ce sont des œuvres d’humaniste, d’un humaniste plus complet certes que ceux de la Renaissance, d’un humaniste touché par tous les doutes et enrichi par toutes les acquisitions de la culture contemporaine, un humaniste épris de mathématiques, de biologie, d’astronomie, d’histoire, mais un humaniste tout de même, c’est-à-dire un homme pour qui un certain sourire philosophique doit demeurer la conclusion finale de tout travail et de toute pensée, un homme détaché et quelque peu agnostique. La publication du Livre de l’Atlantide nous invite à modifier cette opinion, ou plutôt à la compléter. Car nous nous trouvons en présence d’un travail d'une portée considérable, qui ne pouvait être conçu ni entrepris que par un puissant esprit philosophique.

Tout le monde a plus ou moins entendu parler de l’Atlantide. Ce continent mystérieux, séjour disparu d’une race depuis des siècles éteinte, a toujours exercé sur les hommes une séduction pleine de poésie. Mais les notions que nous en avons sont restées à la fois très restreintes et très nébuleuses, faute d’être aisément accessibles. Les livres qui eussent pu nous les fournir sont assez difficiles à